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Cabale à Kaboul Un film de Dan Alexe

87 minutes – 35mm – stereo – Beta numérique
52 ou 43 minutes – stereo – Beta numérique
VO persan - sous-titres français, néerlandais et anglais - 2007

Une production Luna Blue Film (Bruxelles) et The factory (France)

Producteurs associés:
Jean-Thomas Schuermans, Eris Production - Corinne Evens, Les
Films de la Mémoire - Willy Perelsztejn


Avec la participation du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Communauté française de Belgique, et des télédistributeurs wallons, du Centre National de la Cinématographie et de la Loterie Nationale de Belgique

Réalisation:
Dan Alexe
Producteurs:
Serge Kestemont, Frank Eskenazi et Hortense Quitard

Image:
Dan Alexe
Son:
Dominique Vieillard
Montage image:
Frédéric Fichefet
Mixage:
Dominique Vieillard

Festivals, prix et sélections:

Grand Prix, 26ème Bilan du Film Ethnographique, Musée de L’Homme, Paris
Prix du Jury du jeune public, Visions du Réel, Nyon
Grand Prix "Big Golden Nanook", “Flahertiana” (Russie)
Grand Prix, Festival Astra (Roumanie)

Diffusion TV cinémas:

Distribution en Belgique: Christian Thomas (Imagine Film Distribution)
Distribution en France: Dominique Welinski (Pierre Grise Distribution)



Il était une fois Zabulon et Isaac, les deux derniers juifs d’Afghanistan...
Partageant la cour de l’ancienne synagogue de Kaboul, ils se détestent on ne peut moins cordialement depuis une décennie, chacun retranché dans une partie de l’édifice.
Au rez-de-chaussée, le vieil Isaac vit chichement des revenus qu’il tire de ses amulettes kabbalistiques et autres charmes vendus à ses voisins musulmans.
A l’étage, trônant sur son balcon, Zabulon, plus opulent, la cinquantaine usée, marchande avec les mêmes Afghans son vin fabriqué clandestinement.
Le peu de paroles qu’ils s’adressent tourne systématiquement à l’invective et à l’insulte. Les raisons de cette haine, quoique demeurant troubles, remontent apparemment au temps des Talibans, qui avaient toléré leur présence. Une "mansuétude", dont l’un et l’autre se rejette la faute : celle d’avoir pactisé avec l’ennemi. Isaac se serait converti à l’islam, selon Zabulon. Pourquoi sinon l’appellerait-on "Mollah Isaac"? Zabulon, lui, aurait "arrosé", leurs voisins de ses bonnes grâces pécuniaires et oenologiques.

A la limite de l’irréel, Cabale à Kaboul aborde les rapports entre Musulmans et Juifs d’une manière inattendue.

Coincé entre les deux hommes dont il partage alternativement la table - ce qui ne va pas sans susciter leurs reproches -, Dan Alexe construit une tragi-comédie, écho contemporain aux légendes bibliques. Isaac et Zabulon se disputent leur légitimité juive et les attentions du cinéaste.
C’est que ce dernier parle leur langue et les connaît de longue date : il leur avait déjà consacré un film dont on lui a volé les bobines. Grâce à cette intimité, Dan Alexe parvient à construire une histoire, certes empreinte de cruautés - les deux protagonistes ne sont jamais avares de perfidies et de sarcasmes -, mais surtout truffée de scènes cocasses et réjouissantes, comme la première apparition hors champ de Zabulon, lançant une flambée d’insultes à Isaac, parachevée par un "triple goy" peu orthodoxe.

Car même si la mort et l’indifférence des proches rôdent, la comédie et l’ironie, ici, ne capitulent jamais! Peut-être une leçon de vie, en tout cas une belle leçon de cinéma.