Alain est d’origine congolaise, il grandit dans ce qui s’appelait le Zaïre à sa naissance – une fois « les passions de l’indépendance éteintes » - et s’installe à Paris avec sa famille, y compris Justin et Colette, ses grands-parents qui donnent titre, substance et intérêt au projet.
Par le truchement d’un dialogue à trois avec ses ancêtres, l’enfant devenu réalisateur part à la recherche de ses racines, de sa famille, et des circonstances politiques qui ont bouleversé l’histoire récente du Congo et plus particulièrement celle de ses grands-parents.
Le film pose ainsi la dialectique des dichotomies : histoire personnelle/Histoire avec un grand h, subjectivité/inconscient collectif, et engagement politique/exil.
Dans le décours de son enquête - historique, émotive, personnelle -, à travers surtout son grand-père Justin (et des idées politiques qu’ils ne partagent pas), Alain découvre sa terre natale dans toute sa complexité, choc émotionnel qu’il s’obstine à appréhender, aussi, d’une façon poétique : la sienne propre et celle, en écho, de l’artiste Bruce Clarke, qui travaille sur l’africanité en Afrique du Sud.