homelongfictiondocurealisateurcaptationlocationscontact

Cliquer sur le nom du réalisateur pour voir les titres de ses films
et afficher la fiche d'un de ses films.




La liberté, ma mère Un film de Hadja Lahbib

52 minutes – HDCam – stereo – Beta numérique - sous-titres français - 2012

Produit par Hadja Lahbib

Une production Les Passeurs de Lumière (Bruxelles) et Luna blue film (Bruxelles)

Producteurs associés:
Les Halles de Schaerbeek - DABA Maroc automne 2012

Scénario:
Hadja Lahbib

Réalisation:
Hadja Lahbib
Producteur exécutif:
Serge Kestemont
Directeur de production:
Charlotte Bosquet
Image:
Yannick Dolivo
Son:
Malika Elbarkani, Hélène Bourgois, Pascale Stevens

Diffusion TV cinémas:

Arte - Quai des belges



La liberté, ma mère !... Il n’y a pas d’âge pour naître…
Ces femmes, dont j’ai l’immense envie de dresser le portrait, pourraient bien naître sous vos yeux. Elles ont entre 60 et 70 ans, la plupart ont quitté leur village natal, il y a une cinquantaine d’années pour suivre docilement un inconnu de mari parti chercher du travail en Occident…
Leur histoire est universelle, ce pourraient être les Turques en Allemagne, les Mexicaines de la banlieue de Los Angeles, les vietnamiennes de la porte d’Italie à Paris…

En Belgique, beaucoup sont Marocaines. Plus d’un demi siècle après la signature d’un accord bilatéral entre la Belgique et le Maroc qui prévoyait l’envoi de mains d’œuvre (accord jamais publié au Moniteur belge comme s’il n’avait jamais vraiment existé).
Elles sont là, ces femmes à qui l’on n’a jamais demandé l’avis pour quoi que ce fut et qui vécurent dans les arrières cuisines de maisons belges meublées à l’orientale, où tout jusqu’au carrelage rappelle le bled natal. Leur vie entière, elles l’ont vécue pour leurs enfants, pour élever leurs fils et leurs filles dans le droit chemin d’une éducation qu’elles tentèrent de transmettre avec, pour seule arme, une bonne dose de bon sens ; au même titre que cette culture d’origine qu’elles ont à peine eue le temps de connaître…
Et pourtant, si elles ont bien plus vécu ici que là-bas, elles ont vécu leur vie durant dans l’attente de ce retour, là-bas. Puis le mythe du retour s’est effondré. Un jour, les enfants se sont mariés, ont fondé leur propre famille en Belgique et la cuisine s’est vidée. Un jour leur mari s’en est allé pour toujours, emporté par la vieillesse, l’usure de la mine, la maladie…
Et elles se sont retrouvées seules, livrées à elle-même dans un pays qui n’avait pas prévu de les voir vieillir.